Les Victoires de la musique ont donc livré leur verdict. Meilleure chanson de l'année : Le Dîner, de Bénabar. Pourquoi pas. Elle n'est pas désagréable, c'est sûr. Mais elle ne se distingue guère de la vingtaine d'autres qui agrémentent ses albums depuis quelques années. À se demander si les Victoires ne servent qu'à célébrer symboliquement cela : le ronron qui caractérise une certaine chanson française actuelle. D'ailleurs, on était frappé de retrouver, hormis les slammeurs, les mêmes artistes que l'an passé, la plupart pour, semble-t-il, le même album (Anaïs, Bénabar et Olivia Ruiz, notamment). À l'instar des interventions du tandem soporifique Nagui-Drucker, tout concourait (du nivellement du son aux remerciements minutés) à une pénible sensation de monochromie, voire de monotonie. Rien ne dépassait, ne surprenait. À part Katerine, évidemment, qui ne sait pas faire autrement. Et, une fois de plus, Anaïs. Avec le minimum d'effets, elle donna l'impression de dynamiter la soirée. Ce qui en disait moins sur le tonus de la jeune femme que sur la léthargie et la docilité de ses confrères.. ◆ H.C.
J
Jacky
14/03/2007 23:17
La très calculatrice industrie musicale a voulu frapper un grand coup en mettant en avant tous les nouveaux visages de la scène française lors des dernières victoires de la musique.<br />
Les Michel Sardou, Johnny Hallyday, Francis Cabrel, Renaud ou Jean-Jacques Goldman ne vendront pas plus s'ils reçoivent une victoire de la ziqmu supplémentaire. Par contre, primer de nouveaux artistes peut s'avérer très rentable financièrement.<br />
Ces manifestations ne représentent rien ou plutôt si : ce sont les victoires du cynisme de notre société mercantile.